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Alors que la Seine-Saint-Denis mise sur la culture face à la crise, l'avenir des festivals et des arts s'assombrit ailleurs, menacé par l'austérité et la censure croissante.

Tandis que la Seine-Saint-Denis tente de maintenir à flot ses ambitions culturelles, le reste du pays semble sombrer dans une indifférence préoccupante. Le récent festival Multitude au parc Georges-Valbon, présenté comme un succès éclatant de diversité et de gratuité, masque à peine la réalité alarmante de la fragilisation économique des événements culturels. Un « effet ciseau » implacable, combinant l’explosion des charges et la réduction drastique des subventions, étrangle la plupart des initiatives.

Le département, contre vents et marées, prétend sanctuariser ses crédits culturels, voire les augmenter. Un acte de résistance louable ou un simple pansement sur une hémorragie généralisée ? Cette politique volontariste contraste violemment avec la tendance nationale où la culture est reléguée au rang de variable d’ajustement budgétaire, un simple « superflu » sacrifié sur l’autel de l’austérité. Le département se targue de voir la culture comme un levier éducatif, social et d’aménagement, mais cette vision est malheureusement loin d’être partagée.

L’article soulève un point crucial : la censure progresse, une affirmation glaciale qui résonne avec la dévalorisation croissante des arts. La conviction que la culture est essentielle pour lutter contre les fractures sociales et économiques semble une utopie face à une classe politique qui la considère, au mieux, comme un supplément d’âme. Il est temps de reconnaître la culture non comme un luxe, mais comme un service public essentiel. Faute de quoi, le modèle « réussi » de la Seine-Saint-Denis pourrait bien rester une exception isolée, tandis que le reste du pays verrait son offre culturelle s’effondrer, laissant derrière elle un vide désolant pour les citoyens.