
Le géant de Mountain View, Alphabet, a beau se vanter de profits insolents et d’un chiffre d’affaires en hausse, l’ombre de l’intelligence artificielle plane lourdement sur ses finances. Si l’IA est présentée comme le moteur de croissance, elle s’avère avant tout un gouffre financier colossal. Google prévoit d’y engloutir la somme astronomique de 85 milliards de dollars cette année, soit une augmentation vertigineuse par rapport aux 53 milliards de 2024.
Malgré un bénéfice net de 28,2 milliards de dollars au deuxième trimestre et des recettes frôlant les 100 milliards, la méfiance des investisseurs grandit. La bourse a d’ailleurs réagi négativement à l’annonce de ces investissements massifs, avec une chute des actions d’Alphabet. Ces dépenses, principalement dirigées vers l’infrastructure et les centres de données dédiés à l’IA, interrogent sur le retour sur investissement à long terme.
Sundar Pichai, le PDG de Google, tente de rassurer en affirmant que l’IA a un « impact positif sur tous les aspects de l’entreprise » et qu’elle est la « fondation de la croissance à long terme ». Pourtant, la concurrence féroce dans la course à l’IA, avec des rivaux comme Microsoft et Meta qui investissent également des dizaines de milliards, rend la position de Google plus précaire que jamais. La question demeure : ces investissements pharaoniques permettront-ils réellement à Google de dominer le marché ou ne feront-ils qu’accroître la pression sur une rentabilité déjà mise à rude épreuve par une course effrénée à l’innovation ?