
La droite parisienne est au bord de l’implosion. Une décision sidérante de la commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains (LR) jette de l’huile sur le feu, en présentant Michel Barnier face à la ministre de la Culture, Rachida Dati, dans la 2ᵉ circonscription de Paris. Ce duel absurde, digne d’une mauvaise pièce de théâtre, menace de déchirer un parti déjà fragilisé par des divisions internes incessantes.
Rachida Dati, connue pour son franc-parler et son ambition dévorante, n’a pas tardé à réagir, affirmant qu’elle serait candidate « quoi qu’il arrive ». Elle accuse ouvertement Barnier de visées présidentielles cachées, transformant cette législative partielle en un champ de bataille personnel. L’ambiance était électrique lors de la réunion de la CNI, où Dati n’est restée qu’un quart d’heure, claquant la porte avec des déclarations fracassantes.
Même Valérie Pécresse, habituellement plus mesurée, a exprimé ses « regrets » face à ce fiasco annoncé, appelant désespérément à une « union » pour éviter un « combat stérile et fratricide ». Mais il semble que l’appel à la raison soit tombé dans l’oreille d’un sourd. Les ambitions personnelles priment, comme toujours, sur l’intérêt collectif. Le parti semble incapable de tirer les leçons de son passé tumultueux.
Ce clash est d’autant plus préoccupant que les élections municipales approchent à grands pas. Le retour controversé de Rachida Dati chez LR, après une exclusion spectaculaire en 2024 et son soutien à Laurent Wauquiez, ajoute une couche de complexité à cette situation déjà explosive. Et comme si cela ne suffisait pas, le renvoi de Dati en procès pour corruption et trafic d’influence plane comme une ombre menaçante, jetant un doute persistant sur son avenir politique et alimentant les rumeurs d’une ambition cachée de Michel Barnier pour la Mairie de Paris. La droite française, une fois de plus, est son propre pire ennemi, naviguant à vue vers une déroute prévisible.