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Une cyberattaque massive a paralysé Aeroflot, forçant l'annulation de dizaines de vols et menaçant la publication de données personnelles sensibles, exposant des failles de sécurité majeures. Le Kremlin exprime son inquiétude.

Une cyberattaque massive a plongé la compagnie aérienne russe Aeroflot dans un chaos sans précédent, entraînant l’annulation de dizaines de vols et la menace de publication des données personnelles de millions de passagers. Des groupes de hackers ukrainiens et bélarusses, « Corbeau silencieux » et « Cyber partisans », ont revendiqué cette opération d’envergure, affirmant avoir « détruit » pas moins de 7 000 serveurs.

L’incident a provoqué l’annulation d’au moins 54 vols, principalement depuis l’aéroport Cheremetievo de Moscou, le principal hub d’Aeroflot, semant la pagaille et le désarroi parmi les voyageurs. Le Kremlin lui-même a qualifié cet événement d’« assez alarmant », reconnaissant la gravité de la situation.

Les hackers n’ont pas mâché leurs mots, pointant du doigt les failles de sécurité criantes de la compagnie. Ils affirment que le PDG d’Aeroflot, Sergueï Alexandrovski, aurait négligé la sécurité informatique en conservant un mot de passe inchangé depuis 2022 et en utilisant des systèmes obsolètes comme Windows XP et Windows 2003. Cette négligence aurait facilité l’infiltration d’une durée d’un an, permettant aux assaillants de siphonner des téraoctets de données sensibles avant de frapper.

Alors qu’Aeroflot tente de minimiser l’ampleur des dégâts en évoquant une simple « défaillance du système », la réalité est tout autre. Les hackers menacent de divulguer les informations de tous les citoyens russes ayant voyagé avec la compagnie, un coup dur potentiel pour la confidentialité des données et la réputation déjà chancelante d’Aeroflot. Cette attaque, sans précédent par son ampleur dans le secteur aérien russe, met en lumière la vulnérabilité critique des infrastructures nationales face à la guerre numérique. Les coûts de récupération pourraient se chiffrer en dizaines de millions de dollars, un fardeau considérable pour une compagnie déjà sous pression.