
La tension est à son comble chez Les Républicains, où la désignation de Michel Barnier pour les législatives à Paris vire au véritable psychodrame. Malgré une investiture quasi unanime, Rachida Dati, ministre de la Culture, brandit la menace d’une candidature dissidente, plongeant le parti dans une crise interne sans précédent. Ce qui devait être une simple formalité s’est transformé en un spectacle désolant de divisions et d’ambitions personnelles.
L’audition des deux figures, Dati et Barnier, devant la commission d’investiture n’a fait qu’exposer l’ampleur du désaccord. Dati, se considérant comme la candidate légitime pour Paris, n’a visiblement pas digéré l’intrusion de Barnier sur ce qu’elle estime être son fief. Ses accusations publiques contre l’ancien négociateur du Brexit – notamment le fait qu’il n’ait pas jugé bon de la consulter – révèlent une fracture profonde au sein de la droite parisienne.
Le discours apaisant de Bruno Retailleau et les appels à l’unité de Valérie Pécresse et d’Agnès Evren semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. Dati, forte de son soutien dans le 7e arrondissement, campe sur ses positions et affirme sa détermination à être candidate « quoi qu’il arrive ». Une déclaration de guerre ouverte qui met en péril toute stratégie d’union pour les prochaines échéances électorales.
Cette querelle illustre parfaitement l’incapacité des Républicains à dépasser leurs clivages internes pour présenter un front uni. La droite parisienne, déjà affaiblie, s’enlise dans des conflits d’égos qui risquent de lui coûter cher. Les tractations en coulisses et les espoirs d’un accord sur les listes municipales paraissent bien lointains, alors que les « datistes » refusent déjà certains noms. La route vers l’unité semble non seulement longue, mais semée d’embûches, laissant présager un avenir incertain et tumultueux pour LR.







