
Le rachat d’Unibet par la Française des jeux (FDJ) se transforme en un véritable fiasco, exposant l’opérateur national à des risques financiers et juridiques colossaux. L’acquisition, censée propulser la FDJ au sommet des paris en ligne, s’est accompagnée d’un cadeau empoisonné : Trannel International Limited, une filiale maltaise croulant sous les poursuites judiciaires à travers l’Europe (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Norvège). Un boulet que la FDJ, détenue à 21 % par l’État français, n’a pas tardé à tenter de refourguer.
Moins de trois semaines après avoir mis la main sur Trannel via le rachat de Kindred pour 2,5 milliards d’euros, la FDJ s’est empressée de céder cette entité sulfureuse. Officiellement, il s’agissait de se retirer des « marchés non régulés localement ». Cependant, une enquête révèle que cette manœuvre pourrait bien se retourner contre le champion français. Loin d’être une solution, cette cession hâtive pourrait infliger des revers juridiques, financiers et d’image majeurs, sapant les ambitions européennes de la FDJ.
Le dossier Trannel, avec ses lourds contentieux, était pourtant connu. Fondée en 2000, la société maltaise opère dans le casino en ligne, le poker et les paris sportifs, sous l’égide de la Malta Gaming Authority . Elle était gérée par Kindred Group, anciennement Unibet Group, qui a elle-même acquis des licences dans plusieurs marchés régulés d’Europe . La FDJ, en rachetant Kindred, a donc sciemment hérité de cette bombe à retardement . Les conséquences de cette transaction précipitée menacent de ternir l’image de la FDJ et de fragiliser sa position sur le marché des jeux, prouvant qu’une expansion mal calculée peut coûter très cher.