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La solution à deux États au Proche-Orient est en "danger de mort", malgré les efforts de l'ONU et la reconnaissance prochaine de l'État palestinien par la France. Israël et les États-Unis rejettent cette approche, préférant un statu quo dévastateur.

La prétendue « solution à deux États » pour le Proche-Orient, tant vantée par l’ONU, a été qualifiée de « danger de mort » par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Une déclaration qui ne fait que confirmer l’impasse tragique dans laquelle se trouve la région, malgré les gesticulations diplomatiques et les appels désespérés à la paix. Alors que de nombreux États s’accrochent à cette idée comme à une bouée de sauvetage, Israël et les États-Unis rejettent fermement cette conférence, la qualifiant d’« improductive et inopportune » . Un aveu d’échec retentissant, ou une volonté délibérée de maintenir le statu quo dévastateur ?

La France, par la voix d’Emmanuel Macron, a pourtant promis de reconnaître formellement l’État palestinien en septembre, une décision qui, loin d’apporter la sérénité, ne fait qu’alimenter les tensions. Les tentatives de l’ONU pour « enclencher une dynamique » semblent vouées à l’échec face à une réalité où l’annexion insidieuse de la Cisjordanie se poursuit sans relâche, et où la bande de Gaza est le théâtre d’une destruction à grande échelle. Jean-Noël Barrot lui-même l’a martelé : « l’annexion insidieuse de la Cisjordanie est illégale, ça doit s’arrêter. La destruction à grande échelle de Gaza est intolérable, ça doit s’arrêter » . Des mots forts, mais qui résonnent dans le vide face à l’inaction internationale.

Malgré les plaidoiries et les déclarations grandiloquentes, la coexistence pacifique entre deux États semble plus éloignée que jamais. L’initiative de la France et de l’Arabie saoudite, coprésidents de cette réunion, vise à dessiner une vision commune de l’après-guerre à Gaza, mais comment construire la paix sur les ruines et la méfiance mutuelle ? Le Luxembourg, seul pays à avoir montré des signes de vouloir suivre la France dans la reconnaissance de l’État palestinien, ne suffit pas à inverser la tendance. Le chemin vers une paix durable est semé d’embûches, et les espoirs d’une solution à deux États s’amenuisent jour après jour, laissant la place à un avenir incertain et potentiellement plus sombre pour le Proche-Orient.