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Les Grands Travaux de Mitterrand, souvent glorifiés, cachent des coûts exorbitants et des polémiques persistantes, remettant en question la vision de ce président bâtisseur.

L’héritage de François Mitterrand, souvent encensé pour ses «Grands Travaux», révèle une facette bien plus sombre qu’il n’y paraît. Alors que Le Figaro dresse un tableau idyllique de ces chantiers pharaoniques, la réalité est une tout autre histoire. Le Grand Louvre, avec sa pyramide controversée, n’est que la pointe de l’iceberg d’une politique de prestige coûteuse et souvent décriée. François Mitterrand, se voulant le bâtisseur suprême de la Ve République, a transformé Paris sous son règne, mais à quel prix ?

Les chiffres sont accablants : pas moins de 15,7 milliards de francs, soit environ 5,34 milliards d’euros, ont été engloutis dans ces projets, et certains évoquent même 35 milliards de francs (plus de 5 milliards d’euros) d’investissements, à l’instar de la Grande Bibliothèque. Des sommes colossales dépensées dans une période de crise, soulevant des questions légitimes sur la gestion financière et les priorités de l’époque. Ces «Grandes Opérations d’Architecture et d’Urbanisme», qui se voulaient le symbole de la grandeur française, ont souvent été le théâtre de polémiques acerbes, tant sur le plan financier qu’architectural ou social.

L’Opéra Bastille, censé être un «opéra populaire», n’a jamais réellement rempli cette fonction, devenant un éléphant blanc dispendieux. La Bibliothèque nationale de France, renommée François Mitterrand, a été la cible de critiques virulentes dès son inauguration, tant pour son architecture contestable que pour sa fonctionnalité. Ironiquement, certains projets attribués à Mitterrand, comme le Musée d’Orsay ou la Grande Arche de la Défense, avaient été initiés par son prédécesseur, Valéry Giscard d’Estaing, et ont vu leur forme radicalement modifiée sous sa présidence, non sans heurts. Loin d’être un visionnaire désintéressé, Mitterrand a utilisé ces chantiers pour asseoir son pouvoir et laisser une empreinte ostentatoire, au détriment parfois de la véritable utilité publique et des finances du pays. Une ambition démesurée qui a laissé derrière elle des infrastructures controversées et une facture salée pour les contribuables.