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Le cours de l'action Engie dégringole à la Bourse de Paris suite à des résultats semestriels décevants. Le bénéfice net récurrent chute de 19%, malgré les tentatives de la direction de rassurer les marchés sur des perspectives incertaines.

Le géant de l’énergie Engie a démarré la journée à la Bourse de Paris sur une note désastreuse, voyant son action chuter de 3,80% dès l’ouverture, après une chute initiale de 5%. Malgré une légère reprise, le titre affichait toujours un recul alarmant de 3,82% à 18,87 euros, dans un marché lui-même en pleine dégringolade de 1,30%. Cette performance boursière lamentable reflète la déception des investisseurs face à des résultats semestriels bien en deçà des attentes.

Sur les six premiers mois de 2025, Engie a enregistré un bénéfice net récurrent en repli de 19%, plafonnant à un maigre 3,1 milliards d’euros. Un échec cuisant que la direction tente de minimiser, évoquant un contexte « incertain et mouvant » et une baisse des prix. Pourtant, ces excuses peinent à masquer une réalité financière préoccupante. Catherine MacGregor, directrice générale, a beau affirmer une « performance financière solide » et une « confiance » pour l’avenir, les chiffres racontent une tout autre histoire. L’Ebit hors nucléaire a plongé de 9,4% à 5,1 milliards d’euros, une chute attribuée à une base de comparaison « élevée » et à la baisse des prix. Une justification qui sonne creux face à l’ampleur du recul.

Malgré cette dégringolade, Engie s’accroche à des prévisions optimistes, tablant sur un résultat net récurrent entre 4,4 et 5,0 milliards d’euros pour l’année. La direction prévoit un « point bas » pour l’Ebit hors nucléaire cette année, avec une hypothétique hausse au second semestre. Des promesses qui ne suffisent pas à rassurer les marchés, la division Supply & Energy Management affichant un déficit alarmant et les performances en hydroélectricité et renouvelables décevant largement les prévisions. La hausse de 50% du bénéfice net en données publiées, à 2,9 milliards d’euros, est un trompe-l’œil, principalement due à un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture, et non à une amélioration fondamentale des activités.