Donald Trump a une nouvelle fois plongé le monde dans l’incertitude économique en signant, juste avant son propre ultimatum, un décret imposant des droits de douane prétendument réciproques à soixante-neuf entités à travers le globe. Alors que le président républicain avait claironné sur Truth Social que la date limite du 1er août était « solide », ces taxes n’entreront en vigueur que le 7 août, semant la confusion et le doute. Cette décision intervient après une suspension de quatre mois des précédents taux, l’annonce initiale ayant déjà provoqué une déroute sur les marchés financiers. Une preuve que sa politique commerciale, souvent qualifiée d’échec, continue de miner la stabilité mondiale.
Les conséquences s’annoncent dramatiques pour de nombreux pays. La Syrie, la Birmanie et le Laos subissent des taux exorbitants de 41 % et 40 % respectivement, tandis que la Serbie et l’Irak sont frappés à 35 %. Mais le cas de la Suisse est particulièrement révélateur de l’arbitraire de cette politique : après l’échec de négociations bilatérales, elle est punie d’un taux de 39 %, bien supérieur à celui du 1er avril (31 %). Elle se rapproche ainsi du Brésil, déjà taxé à 50 % en raison des tensions politiques. Ces mesures, loin de protéger l’économie américaine, menacent de freiner la croissance mondiale et d’entraîner des pertes d’emplois, comme le soulignent de nombreux économistes.
Le chaos tarifaire de Trump, loin de résoudre les déséquilibres commerciaux, risque d’exacerber les tensions internationales. Alors que son administration clamait vouloir « reprendre la souveraineté économique de l’Amérique », la réalité est une instabilité croissante, des prix à la hausse pour les consommateurs et des entreprises étranglées par des coûts imprévus. Une fois de plus, l’approche protectionniste de l’ancien président se traduit par des conséquences néfastes pour tous les acteurs de l’économie mondiale, confirmant les craintes d’une guerre commerciale destructrice.
