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La France est-elle en train de brader sa souveraineté économique ? Les investissements étrangers dans des secteurs clés atteignent des sommets, soulevant des questions alarmantes sur le contrôle national de ses actifs stratégiques. Une situation préoccupante.

La France semble s’ouvrir de manière alarmante aux appétits des investisseurs étrangers, transformant potentiellement son économie en un vaste terrain de chasse. Les demandes d’autorisation pour des opérations dans des secteurs stratégiques, tels que la défense et la santé, ont atteint un niveau record en 2024, avec 392 dossiers examinés par le Trésor. Ce chiffre représente une augmentation sidérante de 27 % en un an et près de quatre fois le volume de 2014, où seulement 105 demandes avaient été enregistrées.

Malgré cette vague d’intérêt, qui pourrait s’apparenter à une prise de contrôle insidieuse, le ministère de l’Économie et des Finances maintient une position déroutante. Plutôt que de s’inquiéter d’une potentielle érosion de la souveraineté nationale, il préfère y voir un signe de l’« attractivité » du pays. Une vision optimiste qui frise l’aveuglement face aux risques réels de la perte de contrôle sur des industries vitales. L’année 2025 s’annonce déjà comme un nouveau record, accentuant cette tendance dangereuse.

Les chiffres, froids et implacables, révèlent une France de plus en plus sous l’influence des capitaux étrangers, notamment américains, britanniques, et chinois. Alors que certains hauts fonctionnaires et politiciens affirment que l’équilibre est « idéal » entre protection des actifs et attractivité économique, on peut légitimement se demander si cette situation ne masque pas une faiblesse structurelle. L’empressement à attirer toujours plus d’investissements, sans une véritable introspection sur les conséquences à long terme, pourrait laisser la France vulnérable face aux intérêts extérieurs et compromettre son autonomie stratégique.