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Le retour supposé de bombes thermonucléaires américaines au Royaume-Uni marque une escalade inquiétante des tensions entre les États-Unis et la Russie, ravivant les craintes d'une nouvelle guerre froide.

La tension monte d’un cran. Les États-Unis auraient secrètement redéployé des bombes thermonucléaires sur le sol britannique, une décision qui plonge le monde dans une incertitude glaçante. Après plus de quinze ans d’absence, le spectre de la guerre froide plane à nouveau, alimenté par des relations américano-russes qui n’ont jamais semblé aussi fragiles.

Les rumeurs, relayées par Bloomberg, sont alarmantes : des analystes et des données open source pointent vers un transfert suspect. Un avion C-17 de l’US Air Force, appartenant à l’unité spécialisée dans le transport d’armes nucléaires, aurait rallié la base de Lakenheath, jadis un bastion nucléaire américain en Europe jusqu’à son retrait en 2008. Cette base reprendrait-elle son rôle de maillon essentiel dans un engrenage potentiellement fatal ?

Les armes en question ? Des bombes B61-12, une version modernisée d’un modèle tristement célèbre de la guerre froide. Ni Londres ni Washington ne daignent commenter, entretenant un silence assourdissant qui ne fait qu’alimenter les craintes. Pourtant, les «fortes indications» d’un retour des armes nucléaires au Royaume-Uni ne trompent personne, comme le souligne Hans Kristensen du Projet d’information nucléaire de la Fédération des scientifiques américains.

Cette escalade intervient alors que Donald Trump durcit le ton face à la Russie, multipliant les menaces et les livraisons d’armes à l’Ukraine. En laissant les transpondeurs de vol allumés, les États-Unis auraient cherché à envoyer un message provocateur à Moscou, prouvant qu’ils n’entendent pas réduire leur capacité nucléaire en Europe. Un geste risqué, qui pourrait bien nous mener tout droit vers le précipice. Le «reset» d’Obama en 2008, qui avait vu le retrait de ces bombes, semble n’avoir été qu’un lointain mirage, balayé par la sombre réalité d’une nouvelle course à l’armement. La dissuasion nucléaire américaine s’élargit, et avec elle, le risque d’un conflit que personne ne veut vraiment.