
La rentrée s’annonce sombre pour les emprunteurs immobiliers, alors que la menace d’une remontée brutale des taux de crédit plane, aggravée par un climat fiscal incertain. Malgré une baisse des taux observée ces derniers mois, des signaux alarmants indiquent un revirement imminent, mettant fin à l’ère des prêts immobiliers à bas coût. Un banquier anonyme confie au Figaro que la situation actuelle est « inévitablement intenable », anticipant une hausse durable des taux dès la rentrée.
Cette dégradation est exacerbée par les incertitudes concernant les finances publiques et les tensions grandissantes autour des droits de douane. Bien que les taux aient chuté par le passé, économisant des dizaines de milliers d’euros aux acquéreurs, les banques peinent désormais à accorder des prêts rentables. La manne financière des 18 derniers mois pourrait se tarir, laissant présager de mauvaises surprises pour les ménages endettés.
Certains experts du secteur, comme Aga Bojarska-Serres de Meilleurtaux, confirment cette tendance. Les banques étudient déjà des hausses de taux, et bien que toutes ne soient pas logées à la même enseigne, la prudence est de mise. L’impact de l’inflation et les décisions de la Banque Centrale Européenne, malgré des signes de ralentissement de l’inflation, pourraient pousser à un durcissement des conditions.
En outre, les politiques protectionnistes, notamment les hausses de droits de douane, pourraient entraîner une flambée des coûts de construction et une baisse des investissements, rendant l’accès à la propriété encore plus difficile. La conjugaison de la remontée des taux, de l’instabilité économique et des pressions fiscales dessine un tableau peu réjouissant pour l’avenir du marché immobilier, laissant des millions de ménages dans l’incertitude quant à leur capacité à honorer leurs engagements financiers.