
L’été 2025 vire au drame : les décès par noyade ont explosé de 45% par rapport à l’année précédente, atteignant des sommets alarmants. Santé publique France dénombre déjà 193 morts entre le 1er juin et le 23 juillet, un chiffre glaçant qui souligne une gestion catastrophique de la sécurité aquatique face à la chaleur. L’afflux vers les points d’eau, supposé rafraîchir, s’est transformé en piège mortel, accentué par une vague de canicule où les noyades mortelles ont bondi de 139%.
Ce bilan macabre révèle des failles profondes. Si les adultes périssent majoritairement en mer, les noyades d’enfants sont un fléau persistant en piscine privée. Mais le plus inquiétant reste la vulnérabilité des adolescents : la proportion de noyades mortelles chez les 13-17 ans a doublé, passant de 13% à 30%. 27 jeunes vies fauchées, contre 15 en 2024, un échec cinglant de la prévention et de l’apprentissage.
Face à ce désastre, l’appel désespéré des champions de natation comme Florent Manaudou et Alain Bernard pour un « plan piscine » sonne comme un aveu d’impuissance. Le délabrement des infrastructures, avec des centaines de piscines fermées, et l’accès refusé à près de 15% des établissements scolaires, soit un demi-million d’élèves privés d’apprentissage, dessinent un tableau sombre. La France, pays maritime, échoue lamentablement à enseigner la natation à sa jeunesse, laissant la tragédie des noyades se reproduire inlassablement, été après été. Un scandale national qui exige des actions concrètes bien au-delà des simples constats.