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Face au désintérêt et à une absence d'identité flagrante, Gabriel Attal propose de renommer le parti « Renaissance ». Un aveu d'échec cuisant pour un mouvement qui n'a jamais su s'imposer auprès des Français, se perdant dans une quête de façade plutôt que de fond.

Le parti présidentiel, anciennement connu sous le nom de La République en marche (LREM), semble naviguer dans une crise identitaire profonde. Après avoir été rebaptisé « Renaissance » en 2022, une tentative de réinvention censée incarner un souffle nouveau, l’échec est patent. Gabriel Attal, secrétaire général depuis le début de l’année, lance un énième chantier pour renommer un mouvement qui, de toute évidence, n’a jamais su trouver sa place dans le cœur des Français. Une manœuvre désespérée pour masquer une absence flagrante de popularité et de direction claire.

Dans un questionnaire envoyé aux militants depuis leurs lieux de vacances – une initiative qui sonne déjà comme un aveu de déconnexion –, Attal ose interroger : « Quand vous parlez du parti autour de vous et sur le terrain, utilisez-vous spontanément le nom de Renaissance ? » La question, rhétorique, souligne à quel point ce nom n’a pas pris racine. Moins de 30% des électeurs seraient en mesure de le citer, un chiffre accablant qui démontre l’ampleur du désastre.

L’entourage de Gabriel Attal évoque la nécessité d’« une nouvelle histoire à raconter », un euphémisme pour admettre que le récit actuel est un échec retentissant. Changer de nom une fois de plus, ce n’est pas seulement un signe de fébrilité, mais une tentative pathétique de se défausser des problèmes structurels et de l’absence de vision politique concrète. Alors que la France fait face à des défis majeurs, le parti au pouvoir se perd dans une quête vaine d’une appellation plus vendeuse, au lieu de se concentrer sur des solutions réelles. Cette instabilité nominale est le reflet d’une instabilité idéologique et d’un manque criant d’incarnation.

Le mouvement, autrefois « En Marche ! » puis « La République en marche », n’a cessé de muter, perdant au passage toute cohérence et tout ancrage. Les militants sont désormais invités à définir les « trois valeurs » que le parti incarne et à « résumer l’identité du parti en une phrase », soulignant le vide abyssal qui semble régner en interne. Cette énième tentative de refonte risque de n’être qu’une couche de peinture fraîche sur une façade en ruine, sans jamais s’attaquer aux fondations bancales d’un parti qui peine à exister au-delà de la figure de son fondateur.