
Donald Trump a une fois de plus semé le chaos en limogeant la commissaire de la principale agence de statistiques économiques des États-Unis, Erika McEntarfer, suite à la publication de chiffres de l’emploi jugés « ridicules » pour juillet. Cette décision arbitraire soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’indépendance et l’intégrité des institutions américaines.
Le président a annoncé son intention de nommer un nouveau statisticien dans les prochains jours, justifiant ce renvoi par un manque de « confiance » et des accusations d’« arnaque » concernant des chiffres passés qu’il estime avoir été gonflés au profit de l’administration démocrate précédente. Cette rhétorique agressive ne fait qu’alimenter la méfiance envers des données économiques cruciales.
La situation est d’autant plus préoccupante que le rapport mensuel sur l’emploi a révélé une détérioration plus sombre que prévu du marché du travail, avec des révisions à la baisse drastiques pour mai et juin. Les chiffres corrigés sont alarmants, atteignant leur niveau le plus bas depuis la pandémie de Covid-19, une conjoncture que certains attribuent déjà à l’offensive douanière du président.
Les économistes et opposants politiques sont stupéfaits par ce coup de force, craignant que le gouvernement ne cherche désormais à manipuler les statistiques pour des gains politiques. Un conseiller économique de Trump a maladroitement défendu cette purge en arguant que le président souhaite des « propres personnes » pour des chiffres « plus transparents et fiables », une déclaration qui sonne comme un aveu de politisation. L’avenir de la crédibilité des données économiques américaines semble désormais incertain, menaçant la prise de décision éclairée pour les entreprises et les citoyens.