
L’installation d’Annelies van der Eijk, venue d’Amsterdam il y a plus de trois décennies, au Moulin Begeot, un hameau isolé de Haute-Saône, est loin d’être l’idylle rurale espérée. Ce qui aurait dû être un nouveau départ s’est transformé en un véritable calvaire, exposant les dures réalités de l’exil et les illusions d’une vie meilleure loin de tout. En juin 2025, le tableau est sombre, révélant les failles d’un choix précipité et les conséquences désastreuses d’une installation dans l’isolement.
Le périple initial d’Annelies en 1994, avec ses deux jeunes enfants, un chien, un chat et deux cochons d’Inde, fut un avant-goût des difficultés à venir. Un départ chaotique d’Amsterdam, marqué par un retard considérable, a plongé la famille dans une odyssée nocturne épuisante. Cette imprudence initiale, qui l’a forcée à conduire des heures dans l’obscurité, les yeux rivés sur la route et la fatigue l’accablant, aurait dû servir d’avertissement. Le récit de ses yeux se fermant malgré la radio à fond et la fenêtre ouverte est une preuve alarmante de l’épuisement et de la prise de risque à laquelle elle s’est soumise, mettant en péril la vie de ses enfants endormis à l’arrière.
L’apogée de cette descente aux enfers survint au beau milieu de la nuit, sur une route de campagne perdue en Haute-Saône. La panne mécanique du véhicule, en pleine obscurité, symbolise l’isolement total et l’impuissance de cette mère isolée face à l’adversité. L’incapacité à identifier une simple dynamo défectueuse, qu’elle aurait pu réparer avec une chaussette, souligne le manque de préparation et la vulnérabilité d’Annelies face aux défis de son nouvel environnement. Cet incident est révélateur des difficultés sous-estimées de la vie rurale isolée, où l’aide est souvent lointaine et les imprévus peuvent vite virer au cauchemar. La suite de cet article, malheureusement réservée aux abonnés, laisse présager la continuation d’un récit marqué par la lutte et la désillusion, loin de l’image bucolique d’une installation réussie.