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L'agression sanglante d'un jeune ingénieur à Washington pousse Donald Trump à menacer de prendre le contrôle fédéral de la capitale, dénonçant une délinquance "hors de contrôle" et des attaques incessantes.

L’agression brutale d’un jeune ingénieur dimanche matin à Washington a ravivé les tensions, poussant le président américain Donald Trump à brandir la menace d’une prise de contrôle fédérale de la capitale. Selon Trump, Washington est plongée dans une « délinquance explosive » et « horrible », rendant l’intervention de l’État fédéral inévitable. Cette nouvelle escalade fait suite à l’attaque d’Edward Coristine, un ancien membre éminent du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), survenue à moins de trois kilomètres de la Maison-Blanche.

Sur Truth Social, Donald Trump a choqué en publiant une photo du jeune homme blond, torse nu et ensanglanté, dénonçant des attaques aléatoires perpétrées par des bandes de jeunes sur d’« innocentes victimes ». Si les circonstances initiales restaient floues, un rapport de police a révélé que Coristine et sa compagne ont été encerclés et violemment attaqués par une dizaine de jeunes près de leur voiture. Heureusement, des policiers en patrouille sont intervenus, arrêtant deux suspects mineurs de 15 ans, inculpés pour vol de voiture non armé. Les autres agresseurs, eux, courent toujours.

Edward Coristine, ingénieur logiciel de 19 ans, surnommé « Big Balls », a acquis une certaine notoriété pour son travail au sein du DOGE, notamment dans le démantèlement de l’USAID. Proche d’Elon Musk, qui a également relayé l’agression sur X en affirmant que Coristine a été « sévèrement battu au point de subir une commotion cérébrale », la victime travaille désormais à la Sécurité sociale. Bien qu’il n’y ait aucune preuve d’une agression liée à ses fonctions, sa notoriété a indubitablement poussé Trump à utiliser cet incident pour marteler son discours sur la criminalité « hors de contrôle » à Washington, due, selon lui, à de jeunes « membres de gangs ».

La menace de Trump de « fédéraliser Washington D.C. » n’est pas nouvelle, mais elle prend un tour dramatique alors que la maire démocrate, Muriel E. Bowser, subit une pression croissante. Pour conserver le financement fédéral, la mairie a même été contrainte d’ordonner la démolition de la place Black Lives Matter. L’autonomie de la capitale, conférée par une loi de 1973, reste fragile, le Congrès ayant le pouvoir d’annuler les lois locales, voire d’abroger cette autonomie. La situation à Washington semble de plus en plus tendue, la ville étant prise en étau entre une criminalité perçue comme galopante et une mainmise fédérale menaçante.