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Le gouvernement s'apprête à doubler les franchises médicales, augmentant le coût des médicaments et des consultations. Cette décision, critiquée, s'inscrit dans un plan d'économies.

Le gouvernement s’apprête à doubler les franchises médicales, un coup dur inévitable pour le pouvoir d’achat des Français. Cette mesure, annoncée par le ministre de la Santé Yannick Neuder, verrait le coût des médicaments et des consultations exploser dès 2026. Une boîte de médicaments passerait ainsi de 1 à 2 euros, et une consultation chez le généraliste grimperait de 2 à 4 euros. Le prétexte ? «Faire prendre conscience à tout le monde que la santé n’a pas de prix mais elle a un coût».

Cette initiative s’inscrit dans un plan d’économies drastique de 44 milliards d’euros, censé redresser les comptes publics. Cependant, les associations de patients s’insurgent déjà, dénonçant un véritable «impôt sur la maladie». France Assos Santé exprime une «vive inquiétude» face à cette orientation, estimant que la responsabilité des dérives du système de santé est injustement reportée sur les usagers. L’Association des accidentés de la vie (FNATH) se dit quant à elle «scandalisée», affirmant que ces franchises ne responsabilisent personne, mais pèsent lourdement sur ceux qui en ont le plus besoin.

Malgré les tentatives du ministre de rassurer en excluant les femmes enceintes, les mineurs et les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S), cette réforme risque de précariser davantage les classes moyennes. Le doublement du plafond des franchises médicales globales, passant de 50 à 100 euros par an, avait déjà soulevé un tollé. Aujourd’hui, c’est l’augmentation des montants unitaires qui choque. Bien que le Parlement doive encore se prononcer, la direction est claire : les patients paieront le prix fort pour une santé qui, paradoxalement, n’a pas de prix mais un coût de plus en plus élevé.