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Malgré l'imposition de taxes américaines dévastatrices, les marchés financiers affichent une hausse trompeuse, portée par des espoirs incertains. Une situation précaire.

Malgré la mise en place de droits de douane américains massifs, les marchés financiers affichent une hausse déconcertante. Cette tendance haussière, poussée par l’espoir d’une désescalade en Ukraine et une probable baisse des taux de la Fed, masque-t-elle une fragilité sous-jacente ?

La journée a vu les principaux indices mondiaux grimper, à l’exception notable de Londres, durement frappée par la décision de la Banque d’Angleterre. La rumeur d’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, envisagée aux Émirats arabes unis, a semblé injecter un optimisme injustifié, détournant l’attention des répercussions économiques réelles des nouvelles taxes. Le CAC 40 a bondi de 0,97%, le DAX de 1,11%, tandis que le FTSE 100 s’effondrait de 0,69%.

Le véritable séisme du jour reste l’application des droits de douane américains, imposant des taxes allant de 15% à 41% sur une dizaine d’économies. La Suisse, sous le choc, a été foudroyée par un taux de 39%. Malgré cette agression économique, Berne n’envisage pas de représailles immédiates, une position qui soulève des questions sur sa capacité à se défendre. L’économie mondiale semble naviguer à vue, sous la menace constante de mesures protectionnistes.

Sur le front des entreprises, Accor a affiché une hausse surprenante de 5,36%, dopée par un programme de rachat d’actions. Pendant ce temps, Viridien s’effondre de 6,68%, victime collatérale de la chute des cours du pétrole, qui ont dégringolé de 72 à 66 euros le baril en quelques jours. Cette volatilité met en lumière la précarité des secteurs dépendants des matières premières. La Banque d’Angleterre, dans un geste désespéré pour soutenir une économie chancelante, a réduit son taux directeur à 4%, un aveu de la gravité de la situation.