
C’est une scène de chaos qui a frappé le centre-ville d’Amiens ce vendredi 8 août 2025. Un ancien hôtel désaffecté, situé place au Feurre, s’est brutalement effondré aux alentours de midi, laissant derrière lui un amoncellement de débris et semant la consternation. Bien que, par miracle, aucune victime ne soit à déplorer, cet incident soulève de graves questions quant à la sécurité des bâtiments abandonnés dans nos centres urbains.
Les images sont saisissantes : plusieurs mètres de décombres recouvrent désormais le trottoir, témoignant de la violence de l’effondrement. Deux voitures stationnées à proximité ont été partiellement ensevelies, échappant de peu à la destruction totale. Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Somme a déployé des moyens considérables, avec une quarantaine de sapeurs-pompiers, des équipes cynophiles et des drones pour des recherches minutieuses. Heureusement, ces efforts n’ont révélé la présence d’aucune personne sous les gravats, l’immeuble étant par principe inoccupé.
Pourtant, cette chance inouïe ne masque pas la négligence potentielle. Comment un tel bâtiment, délabré et non entretenu depuis des années, a-t-il pu s’écrouler sans que des mesures préventives ne soient prises ? Si la cause exacte de l’effondrement demeure inconnue pour l’heure, les autorités excluent déjà la piste d’une fuite de gaz, évoquant plutôt une problématique de vétusté avancée. C’est une piqûre de rappel brutale sur les dangers latents qui guettent nos villes.
Une trentaine de riverains ont été évacués par précaution, la mairie d’Amiens ayant même ouvert un gymnase pour les accueillir. Le maire, Hubert de Jenlis, a bien sûr exprimé son « soutien » et sa « réjouissance » face à l’absence de victimes. Mais au-delà de ce soulagement initial, cet événement doit impérativement forcer une réflexion profonde sur la gestion du patrimoine immobilier délaissé et les risques qu’il fait peser sur la population.