
La colère gronde en Israël. Les familles des otages détenus par le Hamas accablent le gouvernement de Benjamin Netanyahou, l’accusant d’un échec lamentable à sécuriser la libération de leurs proches. Sur les 251 personnes capturées le 7 octobre, 49 sont toujours aux mains du Hamas, dont 27 sont présumées mortes. Les négociations stagnent depuis des mois, et l’espoir s’amenuise.
La décision de Netanyahou de prendre le « contrôle total » de Gaza pour « vaincre » le Hamas a été la goutte d’eau. Des centaines de proches ont manifesté devant ses bureaux, exigeant la fin de la guerre et un accord immédiat. Cette stratégie est perçue comme un abandon pur et simple des otages, comme le déplore le Forum des otages, dénonçant un gouvernement qui « condamne les otages vivants à mort ».
Le Hamas, en observateur cynique, se délecte de cette situation, affirmant qu’Israël « ne se soucie pas du sort de leurs otages » et se lance dans une « aventure criminelle ». Des vidéos d’otages squelettiques, recroquevillés dans des tunnels, ont choqué le monde, mais surtout brisé le cœur des familles. Rina Angrest, grand-mère d’un otage, s’est emportée : « Les otages ne les intéressent tout simplement pas. Notre cœur se brise. »
L’illusion d’une double victoire – vaincre le Hamas et libérer les otages – s’effondre. Selon Michael Milshtein, « il est impossible de faire les deux en même temps ». Même l’état-major s’oppose au plan de l’exécutif, craignant le « piège » d’une occupation totale de Gaza qui mettrait en péril la vie des otages. Le fossé se creuse entre la direction politique et la réalité du terrain, plongeant Israël dans une crise profonde et un avenir incertain pour ses citoyens captifs.