Une réunion au sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine est annoncée pour le 15 août en Alaska, ravivant de minces espoirs de mettre fin au conflit ukrainien. Pourtant, cette rencontre tant médiatisée semble avant tout être une mise en scène diplomatique, où les véritables obstacles à la paix persistent, voire s’aggravent. Après six ans sans face-à-face, les deux dirigeants se retrouvent dans un contexte de guerre prolongée, malgré l’ultimatum lancé par Trump, qui s’est avéré largement inefficace.
Le président américain, visiblement frustré par l’absence de progrès, a menacé de nouvelles sanctions contre la Russie, un stratagème qui n’a pas réussi à faire plier le Kremlin. L’envoi de son émissaire, Steve Witkoff, au Kremlin a certes débloqué un « accord de principe » pour cette rencontre, mais les positions restent désespérément irréconciliables.
L’absence de Volodymyr Zelensky à cette rencontre est un signe alarmant. Vladimir Poutine refuse catégoriquement de dialoguer avec son homologue ukrainien, estimant que les « conditions » ne sont pas réunies pour un tête-à-tête. Une position cynique, qui relègue l’Ukraine au second plan des discussions concernant son propre avenir. Donald Trump, quant à lui, a balayé l’idée d’une rencontre tripartite, affirmant que les deux dirigeants « aimeraient le rencontrer », ignorant ainsi les appels répétés de Kiev à être partie prenante des négociations.
Pendant ce temps, la Russie continue son avancée meurtrière sur le terrain, grignotant du territoire chaque jour. Les exigences de Moscou, incluant la cession de quatre régions ukrainiennes et le renoncement à l’OTAN, sont inacceptables pour Kiev. Les négociations précédentes n’ont abouti qu’à des échanges de prisonniers, confirmant l’impasse diplomatique totale. Ce sommet, malgré son aura, risque fort de n’être qu’un nouveau chapitre dans la longue et douloureuse histoire d’un conflit qui semble sans fin, où les vraies victimes sont les laissés-pour-compte de ces jeux de pouvoir.
