university-protest-fine-1
L'Université de Californie est frappée par une amende d'un milliard de dollars, une sanction sans précédent de l'administration Trump suite aux manifestations pro-palestiniennes de 2024, menaçant l'avenir de l'enseignement supérieur public. [3]

L’Université de Californie (UC) est sous le choc après l’annonce, vendredi 8 août, d’une amende colossale d’un milliard de dollars imposée par le gouvernement américain. Cette sanction dévastatrice fait suite aux manifestations pro-palestiniennes survenues en 2024 et marque une escalade inquiétante dans l’offensive de l’administration Trump contre l’enseignement supérieur aux États-Unis. Le montant exigé est tout simplement sans précédent, dépassant de cinq fois l’amende de 200 millions de dollars récemment payée par l’Université Columbia pour des accusations similaires d’antisémitisme.

James Milliken, président de l’UC, a exprimé une vive préoccupation, soulignant que cette somme mettrait en péril l’ensemble du système universitaire public californien, pourtant réputé comme le meilleur du pays. Il a insisté sur l’importance cruciale de l’UC et de ses dix campus, dont l’UCLA, pour la recherche technologique et médicale, la croissance économique et la sécurité nationale. L’administration Trump exigerait également 172 millions de dollars supplémentaires pour indemniser les étudiants juifs qui se seraient sentis « discriminés et intimidés » durant les mouvements de protestation.

Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le président Trump, un fervent allié d’Israël, a intensifié sa pression sur les universités. Des gels de subventions fédérales pour la recherche, atteignant des centaines de millions de dollars, ont déjà frappé des établissements comme Columbia. L’accord de 221 millions de dollars conclu par Columbia fin juillet, bien que dénoncé par des experts comme un « précédent dévastateur » et une forme d’« extorsion » déguisée, n’a visiblement pas dissuadé l’administration Trump. Les rumeurs d’un accord similaire, atteignant 500 millions de dollars, seraient même en préparation avec la prestigieuse Université Harvard. Cette situation soulève de sérieuses questions sur l’avenir de la liberté académique et de l’autonomie des institutions éducatives américaines, prises pour cible dans un climat politique de plus en plus tendu.