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New York augmente ses budgets pour lutter contre les rats, allouant 4,7 millions de dollars pour 2025. Malgré une baisse des signalements, l'efficacité des mesures reste incertaine, laissant les habitants sceptiques face à l'ampleur du problème.

Malgré des millions de dollars et des promesses à gogo, la guerre de New York contre ses rats omniprésents semble loin d’être gagnée. La ville a bien augmenté ses budgets, allouant 4,7 millions de dollars pour 2025, une hausse significative par rapport aux 3,5 millions de 2023. Pourtant, la réalité sur le terrain reste préoccupante, même si les autorités claironnent une baisse de 25% des signalements en 2024.

La stratégie prétendument révolutionnaire de la ville repose sur la suppression des sources de nourriture, une méthode qui, selon les experts, force les rats à une privation alimentaire draconienne, réduisant leur reproduction. Caroline Bragdon, directrice des interventions du service de contrôle des nuisibles, ose affirmer que « moins de reproduction conduit à une moindre activité des rats ». Un constat un peu simplet face à l’ampleur du problème, n’est-ce pas ?

Un programme pilote, notamment à Harlem, combine applications de cartographie et contraception chimique. Jessica Sanchez, une habitante, se félicite : « Avant quand vous sortiez les poubelles, il y avait des rats qui vous passaient sous les pieds. » Certes, la « révolution des déchets » de 2022 a vu la fin des sacs-poubelle à même le trottoir, mais certains, comme Karen Del Aguila, restent sceptiques : « Si c’est plus propre, c’est peut-être juste parce que le maire essaie de se faire réélire. »

Les rats, dont le régime alimentaire est étonnamment similaire au nôtre, ont prospéré grâce à l’abondance des déchets. Un seul rat peut engendrer jusqu’à douze petits par portée, avec cinq à sept portées par an, une fertilité qui rend toute tentative d’éradication illusoire. La ville s’accroche à l’espoir que la tendance de Chinatown, seul quartier à avoir « maîtrisé » sa population, s’étende. Une maigre consolation pour les New-Yorkais qui continuent de cohabiter avec ces indésirables, malgré les sommes astronomiques dépensées pour un résultat encore incertain.