
Le Royaume-Uni, sous la houlette de la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, étend de manière alarmante son programme d’expulsion des étrangers condamnés. Désormais, 23 pays sont concernés par la politique controversée « expulser maintenant, faire appel plus tard », permettant au Royaume-Uni de se débarrasser rapidement de ressortissants étrangers, quitte à les renvoyer dans leur pays d’origine sans qu’ils aient purgé leur peine. Une décision qui soulève de sérieuses questions quant à la justice et à la sécurité publique.
Cette extension à 15 nouveaux pays, dont l’Inde, le Canada et l’Australie, n’est qu’un signe de plus de la dérive britannique. Le gouvernement se targue de vouloir mettre fin à l’« exploitation du système d’immigration » par des criminels, mais la réalité est bien plus sombre. En pratique, nombre de ces individus pourraient retrouver leur liberté dès leur arrivée dans leur pays d’origine, transformant ainsi le problème en un fardeau pour d’autres nations et créant un vide juridique inquiétant.
La justification financière avancée – une place en prison coûterait 54 000 livres par an – masque mal les véritables motivations politiques. Le premier ministre travailliste Keir Starmer fait de la réduction de l’immigration une priorité, cédant ainsi aux sirènes de l’extrême droite montante. Cette politique du chiffre, avec une hausse de 14 % des expulsions en un an, semble davantage servir des objectifs électoraux que la véritable justice.
Alors que le Royaume-Uni se vante d’avoir expulsé près de 5 200 étrangers condamnés depuis juillet 2024, le risque de voir des criminels échapper à toute sanction réelle est immense. La légèreté avec laquelle ces expulsions sont menées, sans garantie que les peines soient purgées, soulève une indignation légitime et met en lumière les défaillances d’un système obsédé par le contrôle migratoire au détriment de l’équité.