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Les ventes de Tesla s'effondrent au Royaume-Uni, forçant l'entreprise à se tourner vers la distribution d'électricité. Un pari risqué pour compenser un déclin alarmant.

Le géant d’Elon Musk, Tesla, traverse une période de turbulences au Royaume-Uni. Alors que ses ventes de véhicules électriques chutent drastiquement, l’entreprise tente une manœuvre de diversification audacieuse, et potentiellement désespérée, en se lançant dans la distribution d’électricité aux ménages britanniques. Un pari risqué, surtout quand on sait que la firme n’a pas répondu aux sollicitations concernant cette nouvelle aventure.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les immatriculations de Tesla au Royaume-Uni se sont effondrées, passant de 2 462 en juillet 2024 à seulement 987 en juillet 2025, soit une baisse de près de 60 %. Ce déclin est d’autant plus préoccupant que la concurrence s’intensifie sur le marché des véhicules électriques, et que les choix politiques d’Elon Musk semblent avoir un impact négatif sur la perception de la marque.

Malgré ce contexte morose dans l’automobile, Tesla, via sa filiale Tesla Energy Ventures Limited, a déposé une demande auprès de l’Ofgem, le régulateur britannique de l’énergie, pour obtenir une licence de fournisseur d’électricité. Andrew Payne, directeur de l’énergie pour l’Europe chez Tesla, a signé le document daté du 18 juillet. C’est une première pour l’entreprise en dehors du Texas, où elle propose déjà ce type de service, permettant aux propriétaires de véhicules de recharger à moindre coût et même de vendre l’excédent d’énergie au réseau.

Cette stratégie de diversification, perçue comme un moyen de « devenir un acteur majeur des infrastructures et de la robotique », selon une analyste de Hargreaves Lansdown, pourrait cacher des difficultés plus profondes. En effet, avec des ventes automobiles en chute libre, Tesla cherche manifestement à diversifier ses sources de revenus. L’entreprise, qui a déjà une licence de producteur d’électricité depuis 2020 au Royaume-Uni, espère désormais vendre directement aux consommateurs. Reste à savoir si cette incursion dans un marché énergétique déjà saturé suffira à compenser les revers subis dans son cœur de métier et à redorer son blason.