
L’ancien skieur Joël Chenal, désormais tristement célèbre pour les accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles pesant sur lui, tente une opération de communication désespérée. Dans un entretien publié par le Dauphiné Libéré, il lâche des excuses convenues, qualifiant ses actes d’« impardonnables ». Une bien maigre consolation pour les douze femmes qui l’accusent. Ses déclarations, où il prétend mesurer « trop tard » la gravité de ses gestes, sonnent creux face à l’ampleur des révélations.
Ce qui frappe surtout, c’est sa tentative de rejeter une partie de la faute sur la Fédération française de ski. Selon lui, cette dernière aurait été au courant de ses agissements dès 2017, lorsqu’on ne l’a pas repris comme entraîneur, sans lui en donner la raison. Une accusation grave qui soulève de sérieuses questions sur la complaisance ou l’inaction des institutions sportives face à de tels comportements. Il évoque une « démarche de thérapie » entamée en 2021, une révélation qui arrive bien tardivement après des années de silence.
Le scandale a pris une tournure judiciaire avec une plainte pour agression sexuelle déposée fin juillet au parquet d’Albertville. Cette plainte concerne des faits présumés remontant à 2015, alors que la victime n’avait que 17 ans. Le ministère des Sports a finalement réagi en publiant un « arrêté d’urgence » interdisant à Joël Chenal d’exercer en tant qu’entraîneur. Une décision nécessaire, mais qui intervient bien après que les faits aient été révélés, laissant un goût amer quant à la réactivité des autorités face à ces affaires troublantes.