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L'Iran fait face à une menace sérieuse de sanctions internationales. L'Allemagne, le Royaume-Uni et la France exigent une solution diplomatique sur le programme nucléaire iranien d'ici fin août, faute de quoi des sanctions dévastatrices seront réactivées, aggravant une crise déjà tendue.

L’horizon s’assombrit pour l’Iran, menacé par la réactivation de sanctions internationales dévastatrices. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, membres clés de l’E3, ont lancé un ultimatum brutal : si aucune « solution diplomatique » n’est trouvée d’ici fin août sur le programme nucléaire iranien, le mécanisme de réimposition des sanctions sera déclenché. Cette menace, révélée dans une lettre commune à l’ONU, expose une situation de crise qui pourrait bien plonger la République islamique dans une isolation économique encore plus profonde.

Malgré les déclarations de façade sur un engagement diplomatique, la réalité est glaçante. Les ministres des Affaires étrangères ont clairement prévenu : l’Iran a une fenêtre de tir extrêmement limitée. Ce coup de pression intervient dans un contexte de tensions extrêmes, exacerbées par des frappes israéliennes et américaines récentes sur des sites nucléaires iraniens, qui ont saboté les négociations en cours. Téhéran, en réponse, avait déjà suspendu une coopération déjà « limitée » avec l’AIEA, aggravant la méfiance internationale.

Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a bien tenté de contester la légitimité de ces sanctions, qualifiant d’« infondées » les affirmations européennes. Mais l’E3 a brandi le traité de 2015, le JCPOA, comme une épée de Damoclès, affirmant la « justification juridique claire et sans ambiguïté » de leur action. Le régime iranien a accumulé un stock d’uranium enrichi colossal, « plus de 40 fois » la limite autorisée par l’accord, rendant toute défense quasi impossible.

Le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 avait déjà fragilisé l’accord, mais l’attachement de l’E3 à ce texte semble désormais céder face à la réalité du non-respect iranien. Les conséquences pour l’économie iranienne, déjà mise à mal par des années de restrictions, pourraient être catastrophiques, précipitant le pays dans une crise encore plus grave et exacerbant les tensions régionales.