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Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent pour décider du sort de l'Ukraine, ignorant un mandat d'arrêt de la CPI contre Poutine, soulevant la crainte d'un accord désastreux.

La nouvelle est tombée comme un couperet : Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent ce vendredi en Alaska pour décider du sort de l’Ukraine, et ce, sans la présence de Volodymyr Zelensky. Cette rencontre, six ans après leur dernière entrevue, sonne comme une trahison pour Kiev, laissant présager un accord qui pourrait brader l’intégrité territoriale ukrainienne. Les craintes d’un « échange de territoires » pour mettre fin au conflit, évoquées par Donald Trump lui-même, sont plus que jamais d’actualité. Un scénario alarmant pour l’Ukraine, qui redoute de se voir imposer un diktat par les deux puissances, laissant les Européens impuissants face à cette manœuvre diplomatique.

Le sommet, qui se tiendra sur une base militaire en Alaska, soulève de nombreuses questions, notamment sur l’immunité de Vladimir Poutine. Malgré un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2023 pour des soupçons de crimes de guerre liés à la déportation d’enfants ukrainiens, le président russe ne risque rien sur le sol américain. En effet, ni les États-Unis ni la Russie n’ont ratifié le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Cette situation illustre cruellement les limites d’une justice internationale souvent impuissante face aux grandes puissances. La CPI, fondée en 1998 pour juger les crimes les plus graves, se heurte régulièrement à des obstacles majeurs, notamment le manque de coopération des États non signataires. L’absence de répercussions pour Poutine, après sa visite en Mongolie en 2024 (un État signataire du traité), démontre la fragilité des mandats d’arrêt émis par la Cour. L’affaire Netanyahou, également visé par un mandat de la CPI et accueilli sans encombre par l’Italie et la Hongrie, renforce ce sentiment d’impunité pour les dirigeants des nations puissantes.

La diplomatie semble l’emporter sur le droit international, laissant les victimes des crimes de guerre dans l’attente d’une justice qui tarde à venir. Alors que les dirigeants européens tentent désespérément de peser sur les décisions américaines, le sommet Trump-Poutine risque de sceller un accord qui pourrait s’avérer désastreux pour l’Ukraine, sans que la communauté internationale ne puisse véritablement s’y opposer. Une sombre perspective pour la paix et la justice.