
Une semaine après l’annulation sous la menace d’une projection du film Barbie à Noisy-le-Sec, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé avec véhémence des pressions « inacceptables » qui trahissent une dangereuse dérive. La France, prétendument exempte de « police des mœurs et de la vertu », voit pourtant son espace public de plus en plus gangréné par des revendications communautaires violentes.
Le 8 août, Olivier Sarrabeyrouse, maire PCF de Noisy-le-Sec, a été contraint d’annuler la séance prévue dans le quartier du Londeau. La raison ? Des agents municipaux ont été menacés de violences par une minorité agissante. Le film de Greta Gerwig était honteusement accusé de « nuire à l’intégrité des femmes » et de « mettre en avant des histoires de personnages lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels ».
Dans un communiqué cinglant daté du 11 août, le maire a qualifié ces prétextes de « fallacieux », attribuant ces pressions à une « extrême minorité de voyous » aux idéaux relevant de l’« obscurantisme » et du « fondamentalisme ». Un constat alarmant qui soulève des questions sur la capacité de l’État à garantir la liberté culturelle.
Malgré l’indignation, la réalité est là : la culture recule face à l’intolérance. Olivier Sarrabeyrouse a beau assurer sur RTL qu’il « n’en resterait pas là » et qu’il n’y a « pas de zone de non-droit culturelle à Noisy-le-Sec », la plainte qu’il a l’intention de porter contre X sonne comme un aveu d’impuissance face à ces « voyous » qui ont réussi à imposer leur loi.