
Contre toute attente et défiant la logique économique, les Bourses européennes ont clôturé la journée dans le vert, ignorant superbement la flambée des prix à la production aux États-Unis. Alors que les analystes s’attendaient à une modération, l’indice des prix à la production (PPI) américain a bondi de 0,9% en juillet, une augmentation bien supérieure aux prévisions. Cela suggère une pression inflationniste persistante qui pourrait bien se répercuter sur les consommateurs.
À Paris, le CAC 40, après une ouverture timide, a inexplicablement accéléré ses gains, clôturant en hausse de 0,84% à 7 870,34 points. Une telle performance, face à des indicateurs américains alarmants, soulève des questions sur la lucidité des marchés. Le SBF 120 a également progressé de 0,79%, et le DAX allemand de 0,75%. Seul le Nikkei japonais a affiché une baisse significative de 1,45%, tandis que le Dow Jones et le Nasdaq américains étaient en léger recul à la clôture européenne.
Cette situation ubuesque intervient après que l’indice des prix à la consommation (CPI) américain, publié précédemment, ait été plus favorable. Les marchés s’accrochent désespérément à l’idée d’une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre, avec une probabilité jugée à 94,5% par l’outil de veille de CME FedWatch. Pourtant, la hausse inattendue du PPI pourrait bien compliquer cette perspective et forcer la Fed à maintenir une politique monétaire plus stricte, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la reprise économique.
Du côté des entreprises, Atos a connu une hausse spectaculaire de 9,79%, atteignant 38,01 euros, ce qui contraste fortement avec les incertitudes qui pèsent sur le secteur technologique. À l’inverse, Valneva, après un bref sursaut, a chuté de 6,13%, terminant la semaine à 4,41 euros, illustrant la fragilité des marchés. Pendant ce temps, le Bitcoin, cette bulle spéculative, a fracassé son précédent record, dépassant les 124 500 dollars, un signe supplémentaire de l’instabilité et de l’euphorie irrationnelle ambiante.
La journée de vendredi promet son lot de révélations, avec des indicateurs économiques majeurs attendus aux États-Unis, notamment les ventes au détail et la production industrielle de juillet. Tous les yeux seront rivés sur l’Alaska pour le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, un événement géopolitique qui pourrait bouleverser l’équilibre mondial déjà précaire.