La Bourse de Tokyo a connu un bref sursaut ce vendredi 15 août, portée par une croissance japonaise prétendument plus rapide que prévu. Cependant, cette façade de prospérité ne peut cacher les menaces grandissantes qui pèsent sur l’économie mondiale. Pendant ce temps, la Chine, pilier de l’économie asiatique, semble s’enfoncer dans une crise profonde, entraînant Hong Kong dans sa chute.
Les actions japonaises ont été artificiellement dopées par une croissance de 0,3% au deuxième trimestre, un chiffre qui, bien que positif, n’offre qu’un répit temporaire. Le reflux du yen face à un dollar regonflé par une hausse inattendue des prix à la production aux États-Unis a également contribué à cette illusion. L’indice Nikkei a grimpé de 0,9%, mais cette euphorie est fragile. Les doutes persistent quant à l’impact réel des droits de douane américains, et la consommation privée au Japon reste désespérément atone, signe d’une économie encore loin d’être robuste.
L’ambiance était tout autre à Wall Street, où l’optimisme s’est effondré après l’annonce d’une augmentation de 0,9% des prix à la production en juillet. Cette nouvelle a transformé l’euphorie en une amère déception, car elle met en péril l’assouplissement monétaire espéré de la Réserve Fédérale. L’avertissement est clair : la facture du protectionnisme risque d’arriver plus tôt que prévu, plombant les perspectives de croissance.
Mais le véritable drame se joue en Chine. L’indice Hang Seng de Hong Kong a chuté de 0,89% suite à la publication de données économiques catastrophiques. Les ventes au détail de juillet, avec une maigre hausse de 3,7%, sont bien en deçà des attentes, anéantissant tout espoir de reprise de la consommation dans la deuxième économie mondiale. La production industrielle stagne à son rythme le plus lent depuis novembre, et les prix des logements continuent leur chute inexorable. Un tableau sombre qui prédit des lendemains difficiles pour l’économie mondiale, déjà ébranlée par les tensions commerciales et les incertitudes monétaires.
