
Un dénouement choquant. Malgré les demandes pressantes du parquet de Bobigny, une infirmière et son ex-compagnon, mis en examen pour des agressions sexuelles sidérantes sur des nourrissons, échappent à la détention provisoire. La décision de les laisser sous contrôle judiciaire a été confirmée par la chambre de l’instruction de la cour d’Appel de Paris ce jeudi, soulevant une vague d’indignation.
Les faits, d’une cruauté inouïe, se sont déroulés entre décembre 2024 et janvier 2025 au service de néonatologie de l’hôpital de Montreuil. Juliette S., l’infirmière, et Redwan E., son ex-compagnon, sont accusés d’«agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans», de «complicité d’agressions sexuelles» et de «captation et diffusion d’images à caractère pédopornographiques». Des accusations qui devraient normalement garantir une réponse judiciaire ferme, mais qui semblent ici balayées d’un revers de main.
La relation entre les deux mis en cause est décrite comme «toxique». Redwan E., déjà marié, aurait manipulé Juliette S., lui demandant de filmer des attouchements ignobles sur des bébés. Ces vidéos, envoyées sur WhatsApp, ont ensuite été partagées par Redwan E. à une autre femme, qui, horrifiée par la déviance, les a divulguées sur X et TikTok, provoquant un tollé général. L’infirmière s’est finalement rendue, tandis que son complice a été interpellé, après avoir initialement nié l’évidence.
Alors que la jeune femme évoque une «emprise» et une détresse extrême, et que Redwan E. prétend «se soigner» après avoir reconnu des «fantasmes déviants», la décision de les maintenir en liberté choque. Leur culpabilité est admise, les preuves sont accablantes, et pourtant, ils restent hors de prison. Cette affaire soulève des questions profondes sur l’efficacité de notre système judiciaire face à des crimes aussi abjects et l’urgence d’une réforme pour protéger les plus vulnérables.