
Un accord de dernière minute a été arraché entre l’administration Trump et la ville de Washington, évitant de justesse une véritable prise de contrôle des forces de police. Cet arrangement survient après une plainte acerbe de la ville, dénonçant une « prise de contrôle hostile » par le président républicain. La cheffe de la police, Pamela Smith, conserve son poste, mais la tension reste palpable.
Donald Trump avait initialement annoncé une militarisation sans précédent de la capitale, déployant la Garde nationale et plaçant les forces de l’ordre sous son contrôle direct. Ses justifications ? Une prétendue invasion de la ville par des « gangs violents », des allégations contredites par des statistiques officielles montrant une baisse historique de la criminalité violente. Muriel Bowser, la maire démocrate, a affirmé que la criminalité était « à son plus bas niveau depuis 30 ans », ce qui rend les actions de Trump d’autant plus absurdes et alarmantes.
La nomination de Terry Cole, chef de la DEA, comme « responsable d’urgence » de la police locale, avait sonné comme un nouveau coup de force. La plainte du procureur de Washington, Brian Schwalb, soulignait que la loi fédérale ne permettait en aucun cas cette « usurpation de l’autorité ». Une audience tendue a finalement contraint les deux parties à un compromis, Terry Cole devant désormais passer par les services de la maire pour émettre ses directives. Une maigre victoire qui ne dissipe pas l’ombre d’une future ingérence.
Malgré l’accord, 800 gardes nationaux et des agents fédéraux demeurent déployés dans les rues de Washington, sous prétexte de « rétablir l’ordre public » selon le Pentagone, tant que Donald Trump le jugera nécessaire. Ce n’est pas la première fois que Trump mobilise la Garde nationale contre l’avis des autorités locales, comme en Californie. Ses menaces récurrentes de replacer Washington sous contrôle fédéral, ainsi que son ambition de « se débarrasser des bidonvilles » en sommant les sans-abri de partir, révèlent une vision autoritaire et inquiétante pour l’avenir de la capitale et de ses habitants.






