
L’Australie a porté un coup cinglant à la Chine en accordant l’asile à Ted Hui, ancien parlementaire pro-démocratie de Hong Kong, ciblée par Pékin. Cette décision souligne la tension grandissante entre les démocraties occidentales et le régime chinois, notamment depuis l’imposition de la loi sur la sécurité nationale en 2020. Une loi draconienne qui continue de museler toute opposition à Hong Kong. Cette affaire met en lumière la répression incessante exercée par Pékin.
Ted Hui, figure emblématique des manifestations de 2019, a exprimé sa « plus profonde gratitude » envers le gouvernement australien. Sa femme, ses enfants et ses parents bénéficient également de cet asile, offrant une maigre consolation face à la dérive autoritaire qui sévit à Hong Kong. Il avait dû fuir à Adélaïde pour échapper à la vindicte du régime.
La police hongkongaise a mis sa tête à prix pour un million de dollars HK, le plaçant sur une liste noire aux côtés d’autres militants exilés. Une tactique de persécution transnationale qui ne cesse de s’étendre. Cette situation rappelle la fragilité des droits humains face à la puissance chinoise.
Cependant, Ted Hui n’oublie pas ceux qui souffrent encore. Il a lancé un appel poignant à l’Australie pour qu’elle agisse davantage en faveur des militants emprisonnés, à l’instar du magnat des médias Jimmy Lai. Un destin tragique qui symbolise la brutalité de la répression. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi liberticide, 165 personnes ont été condamnées pour des motifs aussi vagues que la « subversion » ou la « collusion avec l’étranger ». Le gouvernement de Hong Kong, fidèle à sa ligne dure, a menacé les pays qui oseraient « abriter des criminels », dénonçant une ingérence « barbare » dans ses affaires. Une nouvelle preuve de l’escalade des tensions et du mépris de Pékin pour les droits fondamentaux.