Saint-Tropez-church-clock
Derrière la prétendue rivalité entre Saint-Tropez et Sainte-Maxime, une légende urbaine persistante sur une horloge manquante révèle des tensions sous-jacentes bien plus profondes qu'il n'y paraît.

La Côte d’Azur, théâtre de rivalités ancestrales ? Tandis que Biarritz et Bayonne entretiennent des tensions quasi mythiques, et que Cap Ferret et le Pyla cultivent une pseudo-animosité dans le bassin d’Arcachon, un autre duo se prête au jeu des « vraies-fausses » rivales : Saint-Tropez et Sainte-Maxime. Une situation qui, selon certains, masquerait bien plus qu’une simple guéguerre touristique, mais plutôt une profonde défiance.

Chaque été, le golfe de Saint-Tropez est pris d’assaut par des cohortes de vacanciers, attirés par le charme ostentatoire de ces deux cités. Mais derrière les façades ensoleillées se cachent des esprits très différents, parfois aux antipodes. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Saint-Tropez, avec son clocher iconique, semble cacher un lourd secret. Ses trois horloges, visibles de partout, en sont le symbole. Pourtant, une face, celle tournée vers Sainte-Maxime, est étrangement vierge de tout cadran. Une omission volontaire ? La légende prétend que les Tropéziens auraient délibérément privé les Maximois de l’heure, affirmant que « Sainte-Maxime n’a pas besoin de connaître l’heure ! ». Une anecdote révélatrice d’une condescendance persistante, ou d’une réelle volonté de marquer une domination ?

Les querelles de clocher sont légion et d’une ténacité surprenante. Mais la guerre ouverte entre Saint-Tropez et Sainte-Maxime semble, pour l’instant, évitée. Une façade de civilité est maintenue, une sorte de trêve armée qui ne trompe personne. Si les apparences sont sauves, le ressentiment sous-jacent est palpable. Cette « rivalité » n’est peut-être qu’un spectacle bien orchestré, un voile pudique jeté sur des divergences profondes qui menacent l’harmonie du golfe. Le véritable enjeu n’est pas la compétition, mais la reconnaissance d’une supériorité que l’une des parties refuse obstinément de concéder, laissant planer l’ombre d’une confrontation future.