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Le Pakistan est dévasté par une mousson d'une intensité inédite, piégeant les secours et menaçant de nouvelles catastrophes. Le bilan s'alourdit, et la situation s'aggrave.

Le Pakistan est plongé dans un cauchemar sans fin, alors que la mousson, d’une intensité inédite, continue de semer la mort et la destruction. Au moins 20 personnes ont été balayées lundi par des pluies torrentielles dans le nord du pays, portant le bilan provisoire à près de 350 morts. Le désespoir grandit : des dizaines de corps restent ensevelis et près de 200 habitants sont toujours portés disparus, prisonniers d’une boue suffocante.

Les opérations de sauvetage, déjà chaotiques, tournent au désastre. Un hélicoptère s’est écrasé vendredi, ajoutant à la tragédie dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, la plus durement touchée. Là-bas, plus de 320 vies ont été fauchées, des familles entières se retrouvent sans abri, et les infrastructures vitales sont détruites pour des mois, voire des années. C’est une catastrophe humanitaire qui se profile, et le pire est à venir.

Les autorités craignent le pire : les pluies doivent s’intensifier et la chaleur persistante, typique de la mousson estivale, menace de provoquer des épidémies dévastatrices. L’eau stagnante est un terreau fertile pour la dengue, et le système de santé pakistanais, déjà exsangue, ne tiendra pas le choc. L’acheminement de l’aide est un véritable casse-tête : les routes alternatives, censées désenclaver les villages isolés, ont été emportées par les flots. De nouvelles crues sont anticipées, condamnant des milliers de personnes au piège.

Cette mousson, d’une intensité particulière, a déjà coûté la vie à plus de 650 personnes depuis fin juin, dont une centaine d’enfants innocents. Sa force, supérieure de 50 à 60% à celle de l’année dernière, est un signal d’alarme terrifiant. Le Pakistan, l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique, voit se succéder inondations massives, explosions de lacs glaciaires et sécheresses inédites. La population, déjà éprouvée par les inondations de 2010 et 2022, observe avec effroi la multiplication de ces phénomènes extrêmes. Le futur s’annonce sombre pour les 255 millions de Pakistanais.