
Donald Trump, fidèle à sa rhétorique explosive, s’engage dans une nouvelle croisade délirante contre le vote par correspondance, qu’il qualifie de source de «fraude électorale massive». Le milliardaire républicain a annoncé son intention de signer un décret visant à «apporter de l’honnêteté» aux élections de mi-mandat de 2026, sans fournir le moindre détail concret sur cette prétendue réforme. Cette obsession, nourrie par sa défaite contestée de 2020, met en péril la légitimité du processus démocratique américain.
Dans une diatribe sur sa plateforme Truth Social, Trump a vociféré son désir de «se débarrasser du vote par correspondance» et, par extension, des «machines électorales imprécises, très onéreuses, et fortement controversées». Selon lui, un simple «papier à filigrane» serait la solution miracle pour garantir des résultats incontestables, une affirmation grotesque qui ignore la complexité des systèmes électoraux modernes. Le comble de l’absurdité est atteint lorsqu’il prétend que Vladimir Poutine lui aurait apporté son soutien sur cette question, affirmant que le dirigeant russe aurait déclaré que l’élection américaine avait été «truquée à cause du vote par correspondance».
Ces allégations fallacieuses, répétées sans vergogne, trahissent une volonté manifeste de saper la confiance du public dans le système électoral. L’idée que les États-Unis seraient le seul pays à utiliser le vote par correspondance, alors que de nombreuses nations démocratiques l’emploient avec succès, est une contrevérité flagrante. Fiona Hill, ancienne conseillère de Trump, a lucidement souligné que Poutine cherche avant tout à «semer le chaos dans le système électoral américain», une stratégie cynique dont Trump se fait l’écho.
Les démocrates, par la voix de Chuck Schumer, ont vivement dénoncé ces manœuvres comme une tentative de «empêcher les Américains d’utiliser leurs voix dans le processus démocratique». La réalité est implacable : Donald Trump a perdu l’élection de 2020, et le vote par correspondance est un mécanisme «sûr, sécurisé, et fiable». Les précédentes tentatives de Trump, comme son décret de mars, ont déjà été qualifiées d’«abus des prérogatives présidentielles» et de «coup de force de l’exécutif» par des experts juridiques, annonçant de nouvelles batailles judiciaires. L’avenir des élections américaines semble plus incertain que jamais face à cette offensive de désinformation orchestrée par un président déterminé à remettre en cause les fondements mêmes de la démocratie.