Kim-Jong-Un-military-inspection
Le leader nord-coréen Kim Jong Un a ordonné une « expansion rapide » de l'arsenal nucléaire de son pays, dénonçant les manœuvres militaires américano-sud-coréennes comme une provocation directe à la guerre et une menace croissante.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a lancé un appel alarmant pour une « expansion rapide » des capacités nucléaires de son pays. Cette décision intervient en réponse directe aux manœuvres militaires conjointes entre les États-Unis et la Corée du Sud, que Pyongyang considère comme une provocation flagrante et une préparation à la guerre. Kim Jong Un a fustigé ces exercices, les qualifiant de « manifestation la plus évidente de leur volonté de déclencher une guerre ».

Lors d’une visite du destroyer Choe Hyon, fièrement fabriqué en Corée du Nord, Kim a souligné que la situation actuelle exigeait un « changement radical et rapide de la théorie et de la pratique militaires existantes ». Il s’est félicité des progrès réalisés pour transformer ce navire en un bâtiment « high-tech avec de l’armement nucléaire », un développement qui intensifie la course à l’armement dans la région. Le dirigeant a réitéré son objectif d’augmenter de manière exponentielle l’arsenal nucléaire du pays, qui pourrait déjà compter environ 50 ogives.

Pendant ce temps, la Corée du Sud et son allié américain ont entamé leurs exercices conjoints annuels, des manœuvres qui doivent durer 11 jours et inclure des « entraînements de grande envergure à munitions réelles ». Bien que Washington et Séoul affirment que ces exercices ont une vocation défensive, Pyongyang les dénonce systématiquement comme des répétitions d’invasion. Le président sud-coréen, Lee Jae-myung, élu récemment, a pourtant tenté d’apaiser les tensions en promettant de respecter le système politique nord-coréen et de bâtir une « confiance militaire » bilatérale. Il a même initié un dialogue sans condition préalable, une approche en rupture avec son prédécesseur. Toutefois, la réponse de Pyongyang est cinglante : aucun intérêt pour un apaisement.

Malgré le retrait des haut-parleurs diffusant de la K-pop à la frontière par la Corée du Sud, un geste de bonne volonté, la sœur influente de Kim Jong Un, Kim Yo Jong, a catégoriquement démenti toute réciprocité nord-coréenne. Cela souligne l’impasse diplomatique et le fossé grandissant entre les deux nations, alimentant l’instabilité dans une région déjà sous haute tension.