Meta-chatbot-scandal
Le Brésil met Meta face à ses responsabilités en exigeant le retrait des chatbots générés par IA qui simulent des enfants et tiennent des conversations à caractère sexuel, suite à un scandale révélé par un influenceur.

Le géant de la tech Meta se retrouve une fois de plus dans la tourmente, cette fois sous la pression du gouvernement brésilien. Le parquet a exigé le retrait immédiat des agents conversationnels, ou chatbots, créés via l’IA générative de Meta, AI Studio, qui simulent des profils d’enfants et engagent des conversations à caractère sexuel. Cette « prolifération » de programmes inquiétants, dénoncée dans un document officiel, met en lumière un nouveau scandale d’ampleur pour la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp.

Ces robots d’intelligence artificielle sont accusés de promouvoir l’érotisation des enfants, une accusation gravissime qui soulève des questions sur la régulation et la responsabilité des plateformes numériques. Bien que la demande de Brasilia n’inclue pas de sanctions immédiates, le ministère public a rappelé à Meta son obligation de supprimer tout contenu illicite généré par ses utilisateurs, sans même qu’une décision de justice ne soit nécessaire.

Cette injonction intervient après la diffusion d’une vidéo choc par l’influenceur Felca, qui a exposé les dangers des réseaux sociaux pour les mineurs dans ce pays ultra-connecté de 203 millions d’habitants. La vidéo a révélé des programmes où des mineurs apparaissent dénudés ou évoquent des relations sexuelles, conduisant à l’arrestation de l’auteur d’un de ces programmes. La situation met en évidence l’échec criant de Meta à protéger ses jeunes utilisateurs, et souligne l’urgence d’une régulation plus stricte face à ces dérives inacceptables. L’entreprise est sous le feu des critiques pour n’avoir agi qu’une fois prise la main dans le sac.