
La découverte macabre de six têtes humaines sur une route reliant les États de Puebla et Tlaxcala, au centre du Mexique, marque un tournant sinistre dans la spirale de violence qui ravage le pays. Annoncée par le parquet de Tlaxcala, cette trouvaille est une première pour cette région, jusqu’alors relativement épargnée par l’horreur des règlements de comptes. Des automobilistes ont signalé l’atrocité, révélant une nouvelle facette de la brutalité des cartels.
Les six têtes appartiennent à des hommes, selon le parquet, et une enquête a été immédiatement ouverte. Les premiers éléments, rapportés par les médias locaux, évoquent un règlement de comptes brutal entre bandes rivales, spécialisées dans le vol de gaz. Ce n’est malheureusement pas un incident isolé au Mexique. La même journée, un autre crâne et des restes humains ont été retrouvés dans la ville de Colima, tristement habituée à de telles horreurs.
Cette escalade de la violence dans des zones auparavant épargnées soulève de sérieuses questions sur la capacité de l’État mexicain à contenir le déferlement criminel. Alors que les États du nord et de la côte Pacifique sont depuis longtemps le théâtre d’affrontements sanglants liés au trafic de drogue et de combustibles, l’extension de ces pratiques barbares vers le centre du pays est alarmante.
Le Mexique est englué dans une violence sans précédent depuis le lancement controversé de la guerre contre le narcotrafic en 2006. Le bilan est effroyable : plus de 450 000 homicides et 100 000 disparitions enregistrés officiellement. Ces chiffres glaçants ne cessent de croître, témoignant de l’échec des politiques de sécurité et de l’emprise grandissante du crime organisé. La découverte de ces têtes n’est qu’un rappel de la tragédie humaine qui se joue quotidiennement au Mexique, une nation au bord du chaos, où l’impunité règne en maître et où la vie humaine semble n’avoir aucune valeur pour les cartels impitoyables.