
La tension monte d’un cran : le préfet du Val-d’Oise, Philippe Court, a déposé plainte contre le député La France insoumise (LFI) Aurélien Taché, suite à ses déclarations incendiaires sur X (anciennement Twitter) affirmant que « la police tue partout » . Cette décision, annoncée mardi 19 août, a été qualifiée de « censure » par le parlementaire, jetant une ombre sur la liberté d’expression des élus face aux autorités .
Les propos de M. Taché, postés lundi sur X, faisaient directement référence à un incident tragique impliquant un homme de 33 ans, Gabriel, mortellement blessé par un gendarme lors d’une intervention pour « tapage nocturne » en mai dernier . Le député de Cergy-Pontoise avait explicitement lié cette affaire à des événements similaires dans le Val-d’Oise et les Deux-Sèvres, des départements où il a des attaches .
Le préfet Court a vivement réagi, qualifiant les déclarations de M. Taché de « déshonorantes et même indécentes », les jugeant « diffamatoires, injurieuses et mensongères » envers les forces de l’ordre du département . Il a souligné la violence subie par les policiers, rappelant que 118 d’entre eux avaient été blessés en 2024 dans le Val-d’Oise lors d’interventions . Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a lui aussi dénoncé des « attaques irresponsables » et une « haine antiflics » de la part de certains élus, exacerbant encore la controverse .
Malgré la plainte, Aurélien Taché refuse catégoriquement de retirer son message, y voyant une tentative inacceptable de « censurer la voix des parlementaires » . Il accuse même M. Retailleau d’orchestrer une « croisade politique » utilisant les ressources de l’État . Cette polémique a rapidement dépassé les frontières du Val-d’Oise, avec le député LFI Aurélien Saintoul (Hauts-de-Seine) accusant le préfet de « faire du zèle », tandis que le préfet des Hauts-de-Seine a réaffirmé le rôle des préfets de soutenir les services de l’État face aux attaques injustes .