La plateforme de streaming Kick est désormais au cœur d’une polémique retentissante suite au décès tragique de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, après des jours de diffusion en direct. Ce scandale met en lumière les dérives inquiétantes du contenu en ligne et la responsabilité des plateformes.
Kick a finalement réagi, tardivement selon certains, en annonçant le bannissement de « tous les co-streamers ayant participé à la diffusion en direct » dans l’attente des résultats de l’enquête. L’entreprise prétend vouloir « collaborer pleinement avec les autorités » et lancer une « révision complète » de son contenu francophone. Une promesse qui sonne creux face à l’ampleur du drame et aux interrogations persistantes sur la modération.
Jean Pormanove, 46 ans, est mort à Contes après plus de douze jours de direct, montrant des scènes de violence et d’humiliation infligées par deux autres streamers, NarutoVie et Safine. L’autopsie de son corps est prévue, tandis que de nombreuses auditions et saisies de matériel sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce décès troublant.
Cette enquête s’ajoute à une autre, ouverte en décembre 2024, suite à des révélations de Mediapart sur des vidéos précédentes où des personnes vulnérables subissaient des violences, parfois encouragées par des dons d’argent des spectateurs. Ironie du sort, Jean Pormanove et Coudoux, un autre participant, avaient alors nié toute victimisation, affirmant que tout était « mise en scène » pour le « buzz » et l’argent. Une déclaration qui glace le sang aujourd’hui et soulève des questions sur la toxicité de certains contenus et la course effrénée aux vues, même au prix de la dignité humaine.
