
Camilo Castro, un professeur de yoga français de 40 ans, est porté disparu au Venezuela depuis près de deux mois. Sa famille a révélé ce mercredi qu’il est détenu par les autorités vénézuéliennes, sans motif précis et sans que ses droits consulaires ne soient respectés, une pratique malheureusement courante sous le régime de Nicolas Maduro.
Le 26 juin, Camilo Castro s’était rendu au poste-frontière de Paraguachon, entre le Venezuela et la Colombie, pour renouveler son visa. Malheureusement, il n’a plus donné signe de vie après avoir envoyé des messages inquiétants à ses proches, suggérant qu’il pourrait être renvoyé vers la Colombie. Son ignorance de la situation politique tendue au Venezuela depuis la réélection contestée de Maduro en 2024 semble l’avoir exposé à un sort des plus sombres. Il fait partie des dizaines d’étrangers actuellement emprisonnés dans le pays, utilisés comme des pions dans une stratégie géopolitique cynique.
Amnesty International a d’ailleurs dénoncé cette politique de « disparitions forcées » menée par le gouvernement vénézuélien contre les opposants et les ressortissants étrangers. L’ONG accuse Caracas d’utiliser ces détentions pour justifier ses récits de « conspirations étrangères » et comme monnaie d’échange dans les négociations internationales.
Bien que certains détenus, comme le Franco-Américain Lucas Hunter, aient été libérés en juillet suite à un échange de prisonniers avec les États-Unis, Camilo Castro demeure « non localisé officiellement dans les prisons du Venezuela ». Cette situation alarmante souligne la dégradation continue des droits humains dans le pays et l’usage abusif de l’appareil judiciaire comme instrument de répression. Face à cette impunité, la communauté internationale est appelée à des actions concrètes pour dénoncer ces violations flagrantes et exiger la libération immédiale des personnes arbitrairement détenues.