
Les marchés financiers, pris dans l’attentisme le plus total, ont montré une fragilité inquiétante à l’approche du symposium de Jackson Hole. La Bourse de Paris, malgré une résistance apparente, n’a pu échapper au vent de panique qui secoue les valeurs technologiques américaines, signe d’une instabilité profonde. L’indice français a péniblement tenté de se maintenir, mais la pression de Wall Street a finalement eu raison de lui, le faisant glisser inexorablement dans le rouge.
La contraction du Nasdaq, alimentée par des doutes croissants sur la rentabilité des investissements en IA – une étude du MIT révélant que 95% des projets d’IA n’apportent aucun revenu –, a semé la discorde parmi les investisseurs. Cette révélation explosive remet brutalement en question les valorisations déraisonnablement élevées des « Sept Magnifiques ». L’ombre menaçante de Donald Trump et son ingérence grandissante dans le secteur ne font qu’ajouter à l’incertitude, provoquant une défiance qui touche déjà des géants français comme Schneider Electric et Legrand.
Malgré quelques éclaircies éphémères, portées par des valeurs comme Danone, le CAC 40 n’a jamais réussi à s’affranchir de cette ambiance délétère. L’attentisme généralisé des investisseurs, une forme de paralysie face au risque, a empêché toute véritable reprise. La clôture a confirmé cette tendance morose, l’indice français cédant du terrain sous l’effet d’une Wall Street chancelante.
Le grand rendez-vous de Jackson Hole, avec le discours très attendu de Jerome Powell, met en lumière la pression énorme exercée sur la Réserve fédérale. Entre les appels à la baisse des taux, alimentés par des chiffres de l’emploi jugés trompeurs, et le spectre d’une inflation incontrôlée par les droits de douane, la Fed navigue à vue. Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a souligné l’incertitude persistante due à un environnement politique imprévisible, prévenant que les accords commerciaux n’ont fait qu’atténuer, sans l’éliminer, le danger qui plane sur l’économie mondiale.