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Après des années de silence, Hollow Knight: Silksong fait une apparition tant attendue à la Gamescom, mais l'enthousiasme masque-t-il un manque d'innovation ?

Après des années de silence radio et d’attente interminable, Hollow Knight: Silksong, la suite tant espérée, fait enfin une apparition remarquée à la Gamescom. Cependant, cette résurrection tant attendue est-elle à la hauteur des attentes démesurées ou ne fait-elle que masquer des failles déjà perceptibles ?

Les fans inconditionnels, comme Sam, qui a passé plus de deux cents heures sur le premier opus, se sont rués sur le stand Nintendo, pris d’une excitation frénétique. L’empressement est palpable : une centaine de personnes se massent déjà, espérant enfin toucher du doigt ce qui fut une véritable arlésienne du jeu vidéo. Le jeu, révélé en 2019 puis disparu des radars à partir de 2020, a alimenté des rumeurs et des déceptions à chaque conférence Nintendo. La frustration était telle que certains n’y croyaient même plus, accablés par la quasi-absence de nouvelles.

Pourtant, malgré l’enthousiasme général, des ombres planent sur cette révélation. Le premier essai de Quentin Grandel, journaliste pour ActuGaming, fut infructueux : après quarante minutes d’attente, la salle ferme sans préavis. Un avant-goût des désillusions à venir ? De plus, même si le jeu est plus fluide et plus beau que son prédécesseur, comme le concède la journaliste Jasmine Mannan, elle reconnaît que ce n’est « rien de très révolutionnaire ». Un constat troublant après une attente aussi monumentale. L’aura de mystère et de mélancolie, signature du premier Hollow Knight, est certes intacte, mais le sentiment de déjà-vu persiste. Les niveaux présentés sont étrangement similaires à ceux de l’E3 2019, soulevant la question : Team Cherry retient-elle encore des secrets, ou y a-t-il un manque d’innovation préoccupant ?

Malgré les promesses de nouvelles révélations prochaines, l’empressement des fans est-il un signe d’une acceptation aveugle face à un développement chaotique ? Le fait que les gens soient « enthousiastes à l’idée d’y jouer, quoi qu’il arrive », soulève des questions sur la capacité du jeu à réellement surprendre et à justifier des années d’attente. L’attente de plus de deux heures et demie pour une démo est-elle un prix acceptable pour un jeu qui semble finalement offrir peu de nouveautés ? Le voile levé sur Silksong à la Gamescom, bien que salvateur pour les fans, laisse un goût amer d’incertitude quant à son véritable potentiel révolutionnaire. L’euphorie ne risque-t-elle pas de s’évanouir face à une réalité potentiellement décevante ?