Le gouvernement intensifie sa chasse aux diagnostiqueurs immobiliers, accusés de tous les maux. Un nouvel arrêté, publié au Journal officiel, déploie un arsenal répressif pour « fiabiliser le diagnostic de performance énergétique (DPE) ». En réalité, cette mesure s’apparente à une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des professionnels.
Dès le 1er octobre 2025, tout diagnostiqueur réalisant plus de 1 000 DPE en douze mois sera purement et simplement suspendu, sauf preuve de bonne foi. Une décision arbitraire qui, sous couvert de « préserver la qualité des diagnostics », risque surtout de paralyser le secteur et d’engendrer une méfiance généralisée. Le ministère du Logement, dans une communication triomphaliste, présente cette mesure comme une « nouvelle étape » pour « restaurer la confiance ». Ironie du sort, cette confiance semble s’éroder un peu plus à chaque nouvelle contrainte imposée.
Le DPE, pourtant présenté comme l’outil incontournable de la rénovation énergétique, est devenu le bouc émissaire de toutes les dérives. Accusé de fraudes, de manipulations et d’approximations, il est désormais au centre d’une véritable chasse aux sorcières. Cette nouvelle directive vient s’ajouter à une série de décrets déjà publiés en juin, renforçant les contrôles et les examens de certification. Des QR codes obligatoires aux listes noires, le dispositif vise à traquer le moindre faux pas des diagnostiqueurs.
Ces mesures, loin de rassurer, instillent un climat de suspicion généralisée et pourraient bien décourager les professionnels honnêtes. Le DPE, déjà complexe et souvent critiqué pour son manque de fiabilité, se transforme en un véritable casse-tête pour les propriétaires comme pour les diagnostiqueurs. La volonté de « renforcer la confiance » semble malheureusement prendre le chemin d’un contrôle excessif et contre-productif, sapant les fondations mêmes de la profession.
