
La rentrée radio est une véritable valse de personnalités, mais derrière les paillettes se cache une réalité plus sombre : le média est en déclin. Alors que Pascale de La Tour du Pin débarque sur RMC et Benjamin Duhamel sur France Inter, défiant un appel à la grève, ou encore Christine Kelly qui ajoute Europe 1 à son CV déjà bien rempli (CNews, JDD), le dynamisme affiché peine à masquer une fuite chronique des auditeurs. Même Anne-Sophie Lapix, figure emblématique du JT de France 2, tente sa chance sur RTL, prouvant que même les plus établis cherchent de nouveaux horizons face à l’incertitude.
Ce lundi 25 août 2025 marque donc un tournant, mais pas forcément pour le meilleur. La stratégie de recruter des visages connus, bien que coûteuse, est un aveu de faiblesse : elle vise à pallier la perte d’audience généralisée. Avec seulement 37,7 millions d’auditeurs quotidiens contre 38,2 millions l’année précédente, la radio française est en chute libre. Les plateformes numériques et les podcasts dévorent le marché, laissant les stations traditionnelles se débattre pour maintenir leur modèle obsolète.
RTL, en particulier, semble jeter ses dernières forces dans la bataille en misant sur un transfert d’ampleur. Mais ces mouvements de chaises musicales ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois. La pertinence même de la radio est remise en question à l’ère du numérique. Le public, surtout les jeunes, se détourne des ondes pour des contenus plus personnalisés et à la demande. Ce dynamisme forcé cache en réalité une industrie à bout de souffle, luttant désespérément pour sa survie face à des défis qu’elle semble incapable de relever.