
Un récent décret, censé offrir un semblant de sécurité aux dirigeants d’entreprises, échoue lamentablement à juguler la vague d’enlèvements visant les fortunes du secteur des cryptomonnaies. Désormais, l’adresse personnelle des patrons et de leurs associés n’est plus une information publique au Registre national des entreprises. Une mesure dérisoire face à l’ingéniosité criminelle qui exploite les failles béantes de ce monde numérique.
Les affaires se multiplient, révélant une vulnérabilité inquiétante. Le cofondateur de Ledger, David Balland, et sa compagne ont échappé de peu à un sort funeste. Sa conjointe retrouvée ligotée, lui-même libéré après des heures d’angoisse, ces événements soulignent l’échec des autorités à prévenir ces drames. Plus tard, la famille du PDG de Paymium a subi une épreuve similaire à Paris, démontrant que personne n’est à l’abri.
La rapidité et la discrétion des transferts de fonds en cryptomonnaies transforment ces entrepreneurs en cibles de choix pour des rançonneurs toujours plus audacieux. Malgré les concertations entre ministères, forces de l’ordre et acteurs du numérique, ce décret semble être une goutte d’eau dans l’océan de l’insécurité. Une tentative timide de rassurer, qui ne fait que masquer l’incapacité à endiguer un phénomène criminel en pleine expansion.